« Nous ne sommes pas des lecteurs de bible par nature, nous le devenons. »
Odile Arvers
Témoignage à partir de la lecture sémiotique de la bible.
Lors d’une formation dans le cadre professionnel : Cups (certificat universitaire de la pastorale de la santé pour les aumôniers d’hôpitaux) à Lyon, j’ai fait l’expérience de la lecture sémiotique de la bible. Cette méthode m’a séduite et grâce à la rencontre d’une animatrice accueillante et enthousiaste, j’ai intégré un groupe sur Grenoble, il y a un peu plus de six ans.
Rapidement j’y ai découvert et apprécié la simplicité, le coté vrai du partage dans nos différentes sensibilités et spiritualités. Nous ne sommes pas des lecteurs de bible par nature, nous le devenons. Avec cette méthode repérant les différences de constructions et le va et vient entre l’observation du texte et son interprétation contrôlée par l’animateur, la Parole est perçue et entendue différemment. Après les deux heures passées en compagnie du texte, nous partageons librement ce qui raisonne en nous. Pour vous donner un exemple, pendant l’année nous avons abordé les textes de Saint Jean. Au moment du carême nous en étions au chapitre 5, il y était question du « jugement », le « jugement » vu par les juifs, puis par Jésus, j’y ai découvert un fil conducteur qui dure et éclaire ma vie de chrétienne.
La lecture de la bible sémiotique a été un véritable appuie, une nourriture personnelle pour tenir ma mission d’aumônier à l’hôpital et être auprès des personnes malades, pour transmettre le goût de la Parole, pour porter un éclairage sur leur quotidien avec d’autres histoires bibliques semblables à la leur.
Maintenant ma mission est terminée .Je continue à me nourrir de la Parole en restant fidèle au groupe en m’engageant un peu autrement : membre du CA, en participant au labo : lieu d’approfondissement.
Au travers de mon témoignage, je vous invite à nous rejoindre. « Goûtez et voyez » psaume 33.
En conclusion : « La sémiotique avec la lenteur et la patience de son travail, peut favoriser l’expérience du temps nécessaire pour transformer la curiosité et le désir de savoir en disponibilité et apprentissage de l’écoute » Jean Delorme, revue semeia, 1998.
Odile Arvers .
Merci Véronique pour notre partage.